Celui qui s’allonge, s’endort, peut se connecter à un autre champ, dématérialisé et atemporel.
Rêver, c’est se couper du champs terrestre, comme nous y invitent les céramiques de la série « Les Allongés ».
L’observation comme invitation.
Parce qu’elles sont suspendues au mur, déjà en apesanteur, les œuvres de la série « les Allongés » suscitent en nous un ressenti corporel : légèreté ou immatérialité ?
Rester à rêver, est-ce ne rien faire ?
Est-ce construire un pont sensoriel entre soi et le vaste monde ?
Telles les céramiques anciennes nous informant sur les civilisations disparues :
nous leur donnons sens : image d’un rêve salvateur ou d’un gisant prophétique ?
Interchangeabilité, discontinuité comme lieu du rêve.
Fragments indépendants, les plaques émaillées peuvent être disposées de manière aléatoire, imbriquées selon notre désir.
Fragments-gigognes interchangeables, ils reflètent la structure discontinue du rêve.
